Triathlon : le paradoxe entre sport individuel et omniprésence du collectif Le triathlon est à n’en pas douter une épreuve sportive individuelle. Pourtant quand on s’y inscrit, et je parle en mon nom (Alban) et au titre de mes amis sportifs, on tente d’y ajouter une dimension collective. Lorsque l’on s’associe avec un pote sur une course, on se tire vers le haut et nos performances sont souvent meilleures. Lorsque l’on voit un groupe devant nous sur le parcours, on a en tête de ne pas les lâcher.

L’effort collectif est plus facile à avaler que l’effort individuel.

Déjà lors de la préparation. La préparation est ce qu’il y a de plus dur sur ce genre de sport. Il faut une sacré auto-discipline pour respecter son calendrier car personne ne nous l’impose et il faut trouver ses sources de motivation. La faire à plusieurs en est une pour sûr. Qui pourrait s’opposer à l’idée selon laquelle notre volonté et notre pugnacité dans l’effort sont décuplées si l’on sait que notre camarade de course fait la même chose de son côté. On l’observe en cette période de confinement. Tout le monde se lance des défis. Moi le premier. J’ai dit à mon frère, quand on se retrouvera à la fin du Covid-19, on réussira ensemble le Bring sally up challenge (challenge d’endurance de pompes). Quand on sait que son pote cravache de son côté pour relever le challenge, on cravache aussi pour plusieurs raisons dont la fierté et l’accomplissement.

Triathlon : le paradoxe entre sport individuel et omniprésence du collectif

Ensuite, sur la course. Sur la course, le collectif est complémentaire. Chacun a une section de course où il est plus en confiance. Chacun a un créneau pour dire à son pote de ne pas lâcher et pour donner la cadence. Tu peux être meilleur en montée, meilleur sur du faux plat, meilleur à la nage, meilleur en vélo, si tu cours avec ton pote, ça l’aidera toujours d’avoir un proche qui le tire dans l’effort. Même de loin, sa présence te permet de te dépasser plus facilement et ça te boost vraiment. Je me souviens de mon premier Ironman (2018) à Nice et particulièrement de la montée col de l’Ecre. J’en ai bavé ! Heureusement, je me suis fais quelques potes sur la route qui m’ont aidé. J’étais galvanisé par leur présence.

Enfin, là où le collectif sur des épreuves comme le triathlon est extrêmement fort, c’est aussi dans la célébration. Est-ce qu’on s’accorde sur le fait que célébrer son arrivée à plusieurs a toujours meilleur goût ? Alors si t’es avec tes potes, c’est le graal mais dans l’esprit triathlète, féliciter son voisin se fait aussi très naturellement. L’effort soude, la réussite inspire. L’arrivée d’un triathlon se fête avec tout le monde, les individualités tendent à disparaître et le collectif prime sur l’individu.

Ami triathlète, toi qui pensais pratiquer une discipline individuelle, n’es-tu finalement pas touché par la force du collectif ? Le type devant toi, si l’on met de côté les mauvais esprits, n’a-t-il pas toujours contribué à une amélioration de ta performance ?

Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Or pour réussir un triathlon il faut aller loin donc allons-y à plusieurs ! Préparons nous ensemble. Nageons, pédalons et courons mieux ensemble ! 

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