[Ecologie] Développement durable et triathlon. La trop grande pollution humaine, et ses conséquences directes sur la biodiversité terrestre n’est plus à prouver. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat le rappelait encore en 2018, mentionnant la possibilité, si nous n’agissions pas directement, d’une hausse de 1.5°C à la surface de la Terre par rapport à l’ère pré-industrielle en 2040. Avec les conséquences multiples que nous connaissons. Mais alors, le triathlon est-il un sport écologique ? Quelles sont les actions mises en place dans le triathlon pour réduire notre empreinte carbone ? Quels sont les bons gestes qu’un triathlète peut adopter pour être le plus respectueux possible de l’environnement ?
La fédération française de triathlon (FFTRI) met ainsi en avant une liste de bonnes pratiques, s’inscrivant dans le développement durable. Elle place à disposition des acteurs du triathlon un guide méthodologique enrichi de fiches pratiques, Le Guide du Développement Durable. Organisé en 2 parties, le guide présente tout d’abord la vision du développement durable par la FFTRI, devant prendre en compte les trois piliers que sont l’économique, l’environnemental et le social, illustrée de fiches pratiques. La seconde partie, elle, est constituée de huit fiches thématiques, pour organiser un triathlon de manière durable. Parmi les bons conseils ainsi dispensés, on trouve notamment le fait d’utiliser des gobelets lavables, réutilisables et consignés, ainsi que le covoiturage entre athlètes et/ou organisateurs, dans un élan, bien entendu, écologique. Ces gestes ont déjà été adoptés massivement dans l’organisation des Ironman, ces triathlons XXL. On ne peut en effet pas trouver dans un Ironman des gobelets à usage unique. De plus, des éco-zones bien délimitées permettent de remplir les gourdes sans gaspiller d’eau. Un autre exemple concret consiste en la signature de conventions interclubs. Il s’agit, pour les triathlètes, de pouvoir bénéficier, à des tarifs préférentiels, des installations dont disposent les clubs de cyclisme, ou de natation par exemple. Cette initiative s’attache donc aux trois piliers du développement durable. Des économies sont en effet réalisées, par les villes comme par les clubs, dans la mesure où de nouvelles infrastructures n’auront pas à être construites, et que certains clubs, en déperdition, pourraient voir leur activité grandir grâce à ce partage. Du point de vue social, cet exemple permet à tous, aisés ou non, de bénéficier de matériel pour pratiquer le triathlon, à des prix avantageux. Enfin du point de vue environnemental, l’utilisation d’infrastructures déjà existantes, parfois en déperdition, lorsqu’elles ont été construites pour un événement particulier par exemple, permet à la fois d’entretenir les constructions établies, et de ne pas inutilement en installer d’autres.
De manière à féliciter les organisations mettant en place des triathlons éco-responsables, et à inciter les autres à faire de même, la fédération française de triathlon a mis en place en 2010 le Label Triathlon Durable. Ce dernier s’articule autour des 4 piliers du Développement Durable : Les 3 mentionnés plus haut, auxquels s’ajoute la gouvernance. Les organisateurs peuvent ainsi choisir parmi 33 engagements, répartis en 4 catégories donc, ceux qu’ils veulent appliquer. Les labels s’organisent sur 3 niveaux, en fonction de l’engagement mis en place. Pour obtenir le Label *, les organisateurs doivent ainsi mettre en œuvre un engagement par thématique, 2 engagements par thématique pour le Label **. S’y ajoute le label institutionnel du CNOSF, encore plus exigeant, mais gratifiant, à obtenir. Dans le domaine de la Gouvernance, on peut par exemple élaborer une charte Développement Durable dédiée à l’organisation de la manifestation. Dans le domaine social, la proposition de conseils de préparation aux participants, particulièrement aux débutants, sera reconnue. Outre la sensation de participer activement à la protection de la Terre, le label est de plus en plus important pour les organisateurs de triathlons, dans la mesure où son obtention est devenue un gage de qualité et de sérieux pour les connaisseurs. Le triathlon de Bourg-en-Bresse, ayant obtenu le label du CNOSF en 2018, a ainsi joui d’une très bonne publicité, et a reçu de nombreuses félicitations.
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