Le sexe avant un triathlon ? Performance ou contre-performance à la clef ? Le rapport sexuel avant une échéance sportive diminue la performance : Mythe ou réalité ?  L’abstinence sexuelle est-elle au service des athlètes en quête de performance ?

L’abstinence sexuelle avant une épreuve est vivement recommandée par bon nombre de coachs sportifs. Près de 500 ans avant JC, Platon conseillait déjà aux athlètes olympiques de s’abstenir pendant leur préparation. Au XXè siècle, Mohammed Ali partageait sa tactique d’abstinence de six semaines avant un combat. Aujourd’hui, on entend encore le coach de l’Inter Milan, Antonio Conte, prononcer ces mots « En période de compétition, le rapport ne doit pas durer longtemps, il faut faire le moins d’efforts possible, en étant donc placé sous sa partenaire… Et puis le faire de préférence avec sa femme, car ainsi, vous n’êtes pas obligé d’effectuer une prestation exceptionnelle !». Heureusement qu’il les prononce avec un peu d’humour…

 « Oui au sexe avant un marathon. Mais pas un marathon sexuel ! » Haile Gebrselassie

 

Le sexe avant un triathlon ? Performance ou contre-performance à la clef ?

Quelles sont les origines du mythe et qu’est ce qui désormais nous permet d’affirmer que c’en est un ?

Deux phénomènes anciens construisent notre dilemme.
Dans l’antiquité, rigueur et dévouement caractérisaient les athlètes. Cette discipline était en grande partie démontrée par l’abstinence sexuelle. Les savants justifiaient tant bien que mal que le sperme était une source de masculinité et de force qu’il ne fallait pas épuiser. Dans la médecine traditionnelle chinoise, la semence masculine doit être stockée car son épuisement entrainerait notre mort.

Tommy Boone et une étudiante américaine réalisent la première étude scientifique dans les années 1990. En comparant les performances de 11 coureurs, restreints ou non, sur des tapis de course, ils prouvent que la pratique sexuelle n’a « aucun effet négatif sur les réponses physiologiques ».

Ceux qui véhiculent l’idée contraire évoquent une dépense énergétique forte qui contribuerait à la fatigue et à la baisse du niveau de testostérone (l’hormone du désir sexuel et de l’agressivité). Les athlètes, selon eux, perdraient en compétitivité et en pugnacité lors de l’épreuve. Or rien ne prouve aujourd’hui que les rapports sexuels puisent l’énergie nécessaire à la performance. Au contraire, d’autres sportifs pensent que faire l’amour avant une échéance sportive donne la pêche et boost le moral. Ils estiment qu’avoir des rapports sexuels permet de canaliser le stress et d’augmenter l’estime de soi et ainsi poser les bases d’une meilleure préparation psychologique.

La méconnaissance des entraineurs et des athlètes est avérée. Etes-vous prêts à parier avec moi que dans peu de temps, nous entendrons des coachs recommander la pratique sexuelle une veille d’épreuve ?

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